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Le droit à l’avortement : 25 ans de reconnaissance officielle

Pour diffusion immédiate CNW : code 01 GQM : 00660
Québec, le 28 janvier 2013 — Le Conseil du statut de la femme souligne aujourd’hui le 25e anniversaire de la décriminalisation de l’avortement par la Cour suprême du Canada survenu en 1988 avec le célèbre arrêt Morgentaler en publiant la brochure Le droit à l’avortement – 25 ans de reconnaissance officielle. Dans un jugement majoritaire, la Cour suprême a décidé que l’article 251 du Code criminel – qui interdisait tout avortement provoqué, à moins qu’il soit autorisé par un comité d’avortement thérapeutique – était inconstitutionnel. L’article portait une atteinte injustifiée aux droits de la femme, garantis dans la Charte des droits et libertés.
« Cette courte brochure s’adresse aux jeunes femmes et aux jeunes hommes afin de les sensibiliser au fait que l’avortement a longtemps été un acte criminel, que beaucoup de femmes sont mortes des suites d’avortements clandestins bâclés. L’histoire nous aide à comprendre le présent. »
Julie Miville-Dechêne, présidente du Conseil du statut de la femme
Certes, le combat judiciaire du Dr Henry Morgentaler a joué un rôle de premier plan et est conséquemment indissociable de la lutte pour le droit à l’avortement. Mais cet anniversaire est aussi une occasion de rappeler que la lutte pour la planification des naissances et le droit à l’avortement a été – et est toujours – l’une des grandes batailles du mouvement des femmes au Québec. Et qu’il importe de poursuivre. Chaque année, l’exercice de l’autonomie et du libre arbitre des femmes en matière de reproduction est questionné, fragilisé, limité, et leur santé menacée. Dans le monde, plus de vingt millions d’avortements sont pratiqués annuellement dans des conditions risquées pour les femmes. Quelque cinq millions de femmes se retrouvent à l’hôpital à la suite de complications liées à des avortements non sécuritaires. Et parmi elles, 47 000 en meurent. Au Canada, depuis l’arrêt de 1988, une quarantaine de motions et de projets de loi privés relançant le débat sur le droit à l’avortement et son encadrement ont été déposés à la Chambre des communes. En 2012, la motion Woodworth, visant à créer un comité qui établirait à quel moment un fœtus deviendrait un être humain, a finalement été rejetée par le Parlement. Dans certaines régions du Québec, les femmes ont parfois difficilement accès aux services d’interruptions volontaires de grossesse. De plus, l’abolition des écoles des programmes d’éducation sexuelle prive les jeunes d’outils nécessaires, non seulement pour prévenir et se protéger, mais pour qu’ils soient capables de faire des choix éclairés en matière de sexualité. La décriminalisation de l’avortement est une des décisions qui a le plus contribué au bien-être des femmes et à leur autonomie. Pourtant, les jeunes femmes et jeunes hommes du Québec sont peu au fait des batailles menées pour conquérir ces droits, et peu sensibilisés à l’importance de demeurer vigilants pour les conserver. Le droit à l’avortement – 25 ans de reconnaissance officielle est la contribution du Conseil du statut de la femme pour pallier ces lacunes. Le document retrace, en termes simples, les moments phares, déboulonne les mythes et pose les grands enjeux entourant les luttes menées pour le droit à l’avortement, le libre choix des femmes et le plein accès aux services, et ce, dans un langage adapté au lectorat visé. La brochure peut être lue sur le site Internet du Conseil du statut de la femme et sera distribuée en version papier à plusieurs organisations qui œuvrent auprès des jeunes Québécoises et Québécois. -30-

Pour information

Marie-Andrée Lefebvre Attachée de presse Conseil du statut de la femme marie-andree.lefebvre@csf.gouv.qc.ca Cellulaire : 418 446-2203 Téléphone : 418 643-4326, poste 245

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