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Le Conseil du statut de la femme présente la recherche «L’engagement des femmes dans la radicalisation violente»

Québec, le 27 octobre 2016 – Le Conseil du statut de la femme et le Centre de prévention de la radicalisation menant à la violence déposent aujourd’hui conjointement la recherche inédite L’engagement des femmes dans la radicalisation violente. Pour mener à bien ce projet, l’équipe de chercheurs a rencontré des personnes touchées de près par le phénomène de la radicalisation violente, dont certaines jeunes femmes ayant tenté de rejoindre la Syrie et leurs proches.

Cette initiative s’inscrit dans le cadre du Plan d’action gouvernemental 2015-2018 La radicalisation au Québec : agir, prévenir, détecter et vivre ensemble. « Au nom du gouvernement du Québec, c’est avec un vif intérêt que je reçois cette recherche qui nous permettra de mieux comprendre le phénomène de la radicalisation chez les femmes. Cette étude riche en contenu nous permettra de tenir compte des réalités propres aux femmes dans l’élaboration des mesures de prévention », a déclaré la vice-première ministre et ministre responsable de la Condition féminine, Mme Lise Thériault.

Bien qu’il s’agisse d’un phénomène marginal, la radicalisation violente des femmes existe, y compris au Québec. La documentation à ce sujet étant à ce jour inexistante, la recherche propose donc un éclairage inédit sur ce thème. «  Nous souhaitions saisir pourquoi des femmes se radicalisent au point de vouloir quitter le Québec pour rejoindre un territoire de guerre  », a expliqué la présidente du Conseil du statut de la femme, Mme Eva Ottawa.

Grâce à l’enquête de terrain réalisée, cette publication met en lumière les motivations, les parcours et les raisons du départ ou de la tentative de départ de ces jeunes Québécoises vers la Syrie. « Cette recherche nous permet de mieux comprendre l’engagement des femmes dans les diverses formes violentes de radicalité. Il est important de se rappeler qu’il n’existe pas un processus unique de radicalisation. Par conséquent, la prévention dans ce domaine ne sera jamais uniforme », a ajouté le directeur du Centre de prévention de la radicalisation menant à la violence, M. Herman Deparice-Okomba.

La recherche montre que ces femmes sont jeunes, scolarisées et bien intégrées à la société. Elles ne sont ni dépendantes d’hommes responsables de leur endoctrinement ni soumises. La radicalisation apparaît pour elles avant tout comme un phénomène juvénile, de quête de sens et de révolte générationnelle contre les parents et la société. Il s’inscrit dans un désir de vivre une expérience collective significative avec un groupe de pairs. Sans nier les dimensions religieuse et idéologique, la recherche indique que celles-ci sont souvent un écran qui cache des réalités quotidiennes de dilemme et de construction identitaire propres à la jeunesse.

La recherche L’engagement des femmes dans la radicalisation violente sera présentée à l’occasion de la Conférence Québec-UNESCO tenue sur le thème « Internet et la radicalisation des jeunes : prévenir, agir et vivre ensemble ». Le document peut être téléchargé et lu au www.placealegalite.gouv.qc.ca ou sur www.info-radical.org.

Le Conseil du statut de la femme a pour mission de conseiller le gouvernement du Québec et d’informer la population sur les questions d’égalité entre les femmes et les hommes.

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Pour information

Liliane Côté
Conseillère stratégique
Conseil du statut de la femme
Courriel : liliane.cote@csf.gouv.qc.ca
Cellulaire : 418 446-2203
Téléphone : 418 643-4326, poste 245

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