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Magazine GF ⬝ Janvier-Février 2022



Femmes immigrantes, femmes racisées, femmes du monde

Février est le Mois de l’histoire des Noir·e·s. Plus qu’une date symbolique au calendrier, cette commémoration annuelle nous rappelle l’apport inestimable des communautés noires à la collectivité québécoise. Et, partant, l’importance du vivre-ensemble. Les femmes immigrantes, de toutes origines, réussissent et se démarquent. Elles sont Québécoises et elles bâtissent le Québec. Enseignantes, chercheuses, entrepreneures, médecins, artistes, travailleuses communautaires ou de la santé… elles contribuent à notre vitalité sociale et à l’épanouissement de notre monde.

Pour plusieurs pourtant, l’intégration à la société d’accueil n’est pas l’idylle espérée. Des embûches bien réelles tapissent le parcours des femmes immigrantes. Malgré une présence accrue sur le marché du travail, elles demeurent surreprésentées dans des emplois précaires, ou qui offrent des conditions de travail souvent difficiles (services de garde, éducation, care…).

Si de nombreuses familles arrivantes priorisent l’insertion socioprofessionnelle de l’homme, cette stratégie cristallise par ailleurs les hommes et les femmes dans leurs rôles sociaux traditionnels : les premiers promus comme pourvoyeurs, les secondes confinées à une sphère familiale et privée, qui fait obstacle à leur intégration pleine et entière.

Au-delà des discriminations cumulatives que subissent plusieurs, les femmes immigrantes et racisées sont des battantes. Par leur force et leurs compétences, en dépoussiérant les préjugés les plus ancrés, elles écrivent notre histoire, dans toute sa hauteur et sa diversité.

Tout au long du siècle dernier, des milliers de familles italiennes traversent l’Atlantique pour faire de Montréal leur port d’accueil… et d’attache. Rapidement, les femmes italiennes nouvellement arrivées prennent leur place sur le maché du travail. Économie informelle, usines de textile du « quartier de la guenille », accueil de consœurs arrivantes, elles deviennent les chefs d’orchestre de toute une communauté. La journaliste Sabrina Myre nous raconte l’héritage de ces immigrantes italiennes, qui ont fait avancer le Québec, d’hier à aujourd’hui.

L’organisme Racines est un carrefour dynamique d’intégration et d’échange pour la communauté maghrébine québécoise. Depuis 2017, l’association organise chaque année une campagne de reconnaissance pour souligner la contribution de femmes d’origine maghrébine au développement social, économique et culturel du Québec. La journaliste et documentariste Nadia Zouaoui présente quelques-unes de ces femmes inspirantes. Des modèles phares… pour toutes les Québécoises!

D’une forme de discrimination à une autre, le racisme sexuel s’immisce de manière insidieuse dans la vie intime des femmes racisées. Au lit comme au travail, les biais racistes et les préjugés véhiculés par la culture populaire teintent nos réflexions et nos choix. Claire-Marine Beha s’est intéressée aux manifestations et aux conséquences de cette forme d’oppression dans la vie sentimentale et sexuelle des femmes racisées.

Artiste multidisciplinaire, poète et activiste, Laura Doyle Péan (ille/iel) réfléchit au rôle de l’art dans les transformations sociales. L’auteur·e haïtiano-québécois·e de 22 ans étudie actuellement en droit et en études féministes et études de genre à l’Université McGill. Dans une réflexion éclairée, l’artiste répond aux questions de la Gazette des femmes par un vibrant éloge du féminisme, de la dignité et de la liberté.

Ici comme ailleurs

À l’autre bout du monde, des voix s’élèvent contre des pratiques jugées abusives. Au Japon, de jeunes femmes dénoncent les règles strictes du kôsoku, un règlement instauré depuis la fin du 19e siècle dans une majorité d’établissements scolaires du pays. Du choix des vêtements à la coupe de cheveux – parfois même jusqu’à la couleur des sous-vêtements –, cette charte d’injonctions dicte le quotidien de milliers d’élèves. Notre collaboratrice à Tokyo Johann Fleuri discute du phénomène, que plusieurs considèrent là-bas comme un terreau fertile de discrimination chez les jeunes Japonaises.

Un an après le durcissement de la loi sur l’avortement en Pologne, les femmes polonaises subissent les contrecoups de cette mesure jugée liberticide. Tandis que les médecins sont désormais passibles de trois années de prison en cas d’avortement jugé illégal, les associations féministes sont sollicitées comme jamais pour répondre à l’appel de Polonaises, souvent en détresse. Le journaliste Patrice Senécal est à Varsovie.

Sur le continent africain, au Ghana particulièrement, la COVID-19 freine la lutte contre le sida. L’accès aux médicaments antirétroviraux essentiels, aux tests diagnostiques et à l’éducation est en grande partie freiné par la crise sanitaire actuelle, mettant en danger la vie de milliers de femmes séropositives. D’une pandémie à l’autre, Miriane Demers-Lemay a discuté avec cinq jeunes Ghanéen·ne·s de la capitale Accra, qui vivent avec le virus de l’immunodéficience humaine (VIH).

À lire dans le magazine Gazette des femmes!

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