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La fréquentation des services de garde pendant la pandémie : plus de temps à la maison pour les tout‑petits

La première vague de la pandémie a entraîné la fermeture temporaire des services de garde, non sans générer un véritable casse-tête pour plusieurs femmes. Accueillie avec soulagement, leur réouverture ne s’est pas faite sans heurt, avec la gestion des mesures sanitaires et l’application des procédures de confinement, sur fond de manque de personnel. L’utilisation des services de garde par les familles d’enfants de 5 ans et moins a-t-elle changé à la suite du confinement de mars 2020? Les données préliminaires de l’Enquête québécoise sur l’accessibilité et l’utilisation des services de garde (EQAUSG) fournissent quelques éléments de réponse.

Publié le 19 mai 2022

Les femmes assument une plus grande part des responsabilités familiales et domestiques que les hommes. Sans services de garde, les mères de jeunes enfants peuvent difficilement concilier leur vie familiale et professionnelle. Le réseau québécois des services de garde revêt ainsi une importance cruciale pour leur maintien en emploi − ou aux études − et leur autonomie financière. Or, avec la pandémie s’observent certains changements dans l’utilisation des services de garde, selon les données de l’EQAUSG.

À propos de l’EQAUSG

Réalisée par l’Institut de la statistique du Québec pour le compte du ministère de la Famille, l’Enquête québécoise sur l’accessibilité et l’utilisation des services de garde 2021 (EQAUSG) brosse un portrait de l’accessibilité des services de garde et de leur utilisation par les familles québécoises ayant des enfants de 5 ans et moins.

Au total, 13 109 parents d’enfants d’âge préscolaire ont participé à la collecte de données qui s’est déroulée du 16 février au 20 juin 2021. Les résultats complets de l’EQAUSG 2021 seront publiés à l’automne 2022.

Plus d’enfants à la maison

Les données de l’EQAUSG révèlent que 16 % des enfants de 5 ans et moins n’ont pas réintégré leur service de garde après le premier confinement. Les parents invoquent différentes raisons pour justifier le retrait de leur enfant du service de garde :

  • l’enfant est resté à la maison (30 %);
  • l’enfant a changé de service de garde (29 %);
  • l’enfant a vu son service de garde fermer ses portes définitivement (23 %).

Après la première vague de COVID-19, on a aussi observé des changements dans l’utilisation des services de garde :

  • 21 % des enfants passent moins d’heures en service de garde par semaine qu’avant la pandémie, une proportion qui s’avère plus élevée dans les familles où :
    • – un des deux parents travaille à temps plein (29 %),
    • – les deux parents (ou le parent seul) étaient en télétravail (en partie ou en totalité) ou ne travaillaient pas (28 %);
  • 29 % des enfants se sont absentés de leur service de garde pour différents motifs liés à la pandémie, par exemple l’arrêt de travail d’un de leurs parents en raison du confinement ou d’une éclosion de COVID-19 dans leur entourage.

Quels ont été les effets pour les femmes de cette présence accrue des jeunes enfants à la maison pendant la pandémie? Une étude plus approfondie sera nécessaire pour mieux comprendre les conséquences des périodes de confinement sur la conciliation travail-famille.

Ce contenu a été préparé par Marie-Claude Francoeur du Conseil du statut de la femme.

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