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Hausse des symptômes dépressifs et anxieux chez les femmes enceintes

Selon une étude québécoise, la vulnérabilité des femmes enceintes face au nouveau coronavirus n’est pas physique. C’est plutôt leur santé mentale qui se trouve fragilisée. Quels sont les facteurs en cause?

Publié le 7 juillet 2020

Des données du gouvernement du Québec indiquent que « les femmes enceintes ne semblent pas être plus à risque de contracter la maladie à coronavirus COVID-19 que le reste de la population ». Chez celles qui sont contaminées, le virus n’a pas été détecté dans le liquide amniotique, le placenta ni le lait maternel. Toujours selon ces données, « la COVID‑19 n’entraînerait pas de malformation congénitale chez les fœtus des mères infectées ».

Pourtant, si le virus ne semble pas avoir de conséquences sur la santé physique de la mère et de l’enfant, il aurait de lourdes répercussions sur la santé mentale des femmes enceintes. Selon une étude québécoise menée par Nicolas Berthelot et Roxanne Lemieux du Département des sciences infirmières de l’Université du Québec à Trois-Rivières, les femmes enceintes formeraient un des sous-groupes « particulièrement vulnérables face au stress engendré par la pandémie de COVID-19 ».

L’équipe de recherche a observé chez ces femmes « une forte augmentation des symptômes dépressifs et anxieux ainsi qu’une légère augmentation des symptômes dissociatifs et post-traumatiques » en temps de pandémie. Les résultats de leur sondage, mené auprès de 1 754 Québécoises, indiquent que les femmes enceintes en contexte de crise sanitaire sont près de deux fois plus susceptibles de rapporter de tels symptômes que celles vivant une grossesse en temps normal.

La grossesse et l’accouchement, qui sont des sources importantes de changements sur le plan physique, professionnel, social et identitaire, ont été chamboulés par la crise. La situation s’explique notamment par le fait que les femmes enceintes n’ont pas pu être accompagnées lors des échographies obstétricales avant le 5 juin, et que certains services, comme les cours prénataux, ont été temporairement interrompus.

D’autres études sont effectuées pour cerner les répercussions de la pandémie sur la grossesse et l’accouchement, dont le projet COCON (Continuité du soutien professionnel et social en contexte de COVID-19), une recherche internationale à laquelle participe Francine de Montigny de l’Université du Québec en Outaouais.

Lire aussi : La santé mentale des femmes en temps de pandémie

Ce contenu a été préparé par Elizabeth Perreault du Conseil du statut de la femme.

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