Les pensées de l'égalité

Ce document est la version HTML accessible du Les pensées de l'égalité, disponible en format PDF sur le site Web du Conseil du statut de la femme.

Un webzine féministe

Des reportages fouillés, des témoignages inspirants, des réflexions éclairées pour concrétiser l’égalité entre les femmes et les hommes...

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Les pensées de l’égalité en souvenir

Depuis 1979, la Gazette des femmes est demeurée un témoin privilégié de l’évolution du féminisme au Québec. Parcourir ses articles, c’est vivre en accéléré l’histoire récente de la lutte des Québécoises pour l’égalité et l’indépendance.

Pour souligner le passage du magazine à l’ère du Web, l’équipe de la Gazette des femmes vous offre en souvenir du format papier, Les pensées de l’égalité. Ce recueil réunit quelques-unes des citations les plus percutantes sur des sujets traités dans la Gazette au cours des 32 dernières années.

En plus de faire écho aux différents enjeux liés à l’égalité entre les femmes et les hommes, ces pensées illustrent l’apport de fidèles collaboratrices et collaborateurs et rappellent à notre mémoire le passage de femmes extraordinaires à la présidence du Conseil du statut de la femme, éditeur du magazine.

Souhaitons que ce souvenir représentera une source d’énergie mobilisatrice pour poursuivre la route vers l’égalité pleine et entière entre les femmes et les hommes.

L’équipe de la Gazette des femmes

« Nous avons fait des pas de géant, mais il reste des obstacles moins visibles à la pleine égalité des femmes. Pour les aplanir, il faut que les mentalités changent. Chaque prise de conscience, chaque geste compte. »

Julie Miville-Dechêne, présidente actuelle

Les Thèmes

La laïcité

Christiane Pelchat, présidente de 2006 à 2011

« Les femmes et les hommes naissent avec ce choix [celui de croire ou de ne pas croire]. Et c’est dans cette possibilité de choisir que se matérialise l’égalité des sexes. »

Janvier-février 2011

Guy Rocher, sociologue et cofondateur des Intellectuels pour la laïcité

« La protection législative de la laïcité assure que tous, hommes et femmes, seront traités de la même façon. Appliquer les mêmes règles pour tout le monde est un symbole important de l’égalité des sexes, une valeur démocratique fondamentale. »

Janvier-février 2011

Le féminisme solidaire

Vivian Labrie, alors porte-parole du Collectif pour un Québec sans pauvreté

« Ce n’est pas la performance de quelques-unes qui compte, mais l’amélioration des conditions de vie de tous et de toutes. »

Janvier-février 2004

Diane Lemieux, présidente de 1995 à 1998

« Pour que les luttes portent leurs fruits, il a fallu que convergent la persistance des groupes de femmes, la perspicacité des chercheuses, la persévérance des unes dans le circuit gouvernemental et la patience des autres au pouvoir. Parce qu’il s’agit de la meilleure carte de notre jeu, il faudra de plus en plus miser sur la synergie de ce réseau.»

Mars-avril 1998

Les femmes et leur corps

Mariette Julien, professeure à l’École supérieure de mode de l’Université du Québec à Montréal

« Le corps devient un objet de rénovation à vie, une forme à remettre au goût du jour. On ne demande plus simplement aux femmes d’être belles, elles doivent annoncer le plaisir sexuel et prouver leur force d’attraction sexuelle. »

Septembre-octobre 2010

Valérie Daoust, professeure de philosophie à l’Université d’Ottawa

« Ce que le féminisme nous a apporté de plus beau, c’est la vision transmise à nos filles d’une sexualité qui est une communication réciproque et peut se vivre en dehors du mariage et de la prostitution. »

Septembre-octobre 2007

Richard Poulin, professeur de sociologie à l’Université d’Ottawa et auteur

« La prostitution est le socle sur lequel se développe le tourisme sexuel, la traite des femmes à des fins de prostitution, etc. Si on ne s’attaque pas au socle, on peut difficilement combattre les autres phénomènes. »

Janvier-février 2009

Francine C. McKenzie, présidente de 1984 à 1988

« Or il se trouve que [les] questions [liées aux biotechnologies de la reproduction] concernent éminemment les femmes. Les généticiens peuvent toujours « aider Dieu » à faire des enfants, mais jusqu’à preuve du contraire, ils auront besoin de nous. »

Numéro spécial, octobre 1987

Christiane Pelchat, présidente de 2006 à 2011

« Les Québécoises doivent faire savoir aux membres du Parlement canadien qu’elles tiennent à leur droit à l’égalité et à leur droit de disposer de leur corps, comme l’a fortement exprimé Bertha Wilson en 1988. Le silence dans ce débat est complice de la chosification du corps des femmes. »

, à propos de l’adoption du projet de loi privé C-484, Loi sur les enfants non encore nés victimes d’actes criminels. Mai-juin 2008

L’égalité des sexes, c’est l’affaire de tous

Lucien Bouchard, premier ministre du Québec de 1996 à 2001

« Une société juste, équitable et démocratique se construit à la fois avec les femmes et les hommes .»

Septembre-octobre 1999

Michael Kaufman, chercheur, auteur et l’un des fondateurs de la Campagne du ruban blanc

« Même si nous reconnaissons leurs frustrations et leurs peurs [celles des hommes], nous le disons clairement : ce n’est qu’en remettant en question leur pouvoir et leurs privilèges que les hommes – et le monde – pourront avancer. »

Janvier-février 2005

Jean Charest, premier ministre du Québec qui, en 2007, formait le premier Conseil des ministres paritaire de l’histoire du Québec

« Ce que j’ai devant moi quand je préside le Conseil m’apparaît simplement comme le reflet de la société québécoise. »

Septembre-octobre 2007

La conciliation travail-famille

Diane Lavallée, présidente de 1999 à 2006

« Comment tout concilier sans y laisser sa santé? Une évidence : il faut aller au-delà des solutions individuelles qui ne responsabilisent que les parents. La société dans son ensemble a un rôle à jouer. »

Novembre-décembre 2001

Carole Gingras, directrice du Service de la condition féminine à la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec

« En théorie, la conciliation travail-famille est une priorité. Mais dans la réalité, les femmes courent comme des folles pour y arriver. Ce n’est pas parce que les mesures existent que tout est parfait. »

Novembre-décembre 2009

Les femmes en politique

Nancy Pelosi, première femme à présider la chambre des représentants du Congrès américain

« Je ne veux pas que vous votiez pour moi parce que je suis une femme, mais je ne veux pas que quiconque vote contre moi parce que je suis une femme. »

Mars-avril 2007

Élaine Hémond, alors directrice générale du Groupe Femmes, Politique et Démocratie

« La démocratie se porterait probablement mieux si la population des municipalités du Québec était représentée selon sa composition. Il faut que la proportion d’hommes et de femmes soit un peu comme un portrait en microcosme de la population… »

Mars-avril 2009

L’autonomie financière

Marie Lavigne, présidente de 1988 à 1995

« Tant que [les femmes] ne seront pas les égales des hommes et n’auront pas accès à toutes les conditions pour réaliser leur autonomie financière, nous aurons besoin de lois rétablissant ou forçant la justice. »

Juillet-août 1990

Laurette Champigny-Robillard, première présidente de 1973 à 1978

« Il n’existe aucune indépendance sans une certaine autonomie financière; si un individu dépend d’un autre pour assurer sa vie, à ce moment-là, c’est de l’esclavage. »

Novembre-décembre 2008

La lutte aux stéréotypes sexuels et sexistes

Francine Descarries, professeure au Département de sociologie à l’Université du Québec à Montréal

« Pour en finir avec les stéréotypes sexuels et sexistes, il nous faut promouvoir un changement des mentalités et des pratiques… dans toutes les sphères de la vie! »

Mars-avril 2010

Pierrette Bouchard, titulaire de la Chaire d’études Claire-Bonenfant sur la condition des femmes à l’Université Laval de 2001 à 2005

« Il faut retourner à la base, c’est-à-dire aux principes d’égalité et de respect mutuel entre les sexes que l’on croyait acquis. Il faut éduquer les jeunes femmes et les jeunes hommes aux stéréotypes. Lutter contre les publicités sexistes et dégradantes. »

Septembre-octobre 2007

Thérèse Belley, directrice d’Accès-Travail-Femmes

« J’aime bien ajouter que si la non-diversification professionnelle confine des femmes dans la pauvreté, c’est parce qu’on ne reconnaît pas les métiers féminins à leur juste valeur. Si une coiffeuse gagnait autant qu’un plombier, on ne parlerait pas de diversification professionnelle. »

Mai-juin 2008

Le travail

Lise Leduc, alors directrice du Conseil d’intervention pour l’accès des femmes au travail

« Nous réclamons la représentation des femmes dans tous les lieux de décision pour empêcher que les femmes soient maintenues dans des ghettos d’emplois précaires. Surtout, nous incitons les femmes et les jeunes filles à choisir des métiers – ce sont souvent des métiers non traditionnels – peu exposés à la précarisation. »

Janvier-février 1992

Jocelyne Olivier, alors présidente de la Commission de l’équité salariale

« Cette loi constitue un gain majeur. Un renversement. En cas de discrimination […] c’est maintenant à l’employeur de faire la preuve qu’il assure l’équité. Quand tout le monde aura fait l’exercice, on n’aura pas complètement supprimé la différence entre la rémuné- ration des hommes et des femmes, car elle est en partie attribuable au nombre d’heures travaillées ou à la formation, mais on aura éliminé celle causée par la discrimination systémique des emplois féminins. »

Mars-avril 2000

Le droit des femmes

Claire Bonenfant, présidente de 1978 à 1984

« […] si les différences biologiques entre les hommes et les femmes ont servi de prétexte à une répartition des tâches fondée sur le sexe, la législation elle, a institutionnalisé cette répartition du travail et des rôles sociaux et consacré la primauté de l’homme et la dépendance de la femme dans le mariage. Il est donc urgent que le Code civil soit amendé sur tous les points où cela s’avère nécessaire pour respecter le principe de l’égalité des conjoints. »

4e trimestre 1979, vol. 1, no 1

Josée Néron, auteure de L’agression sexuelle et le droit criminel canadien : l’influence de la tradition, mémoire de maîtrise qui a mérité trois prix

« Ce n’est pas parce que la loi change que la culture et la mentalité juridique évoluent. »

Juillet-août 1999