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Leadership, gouvernance, mixité : le pari démocratique

La culture de l’engagement

Auteur路e :Sébastien Boulanger

Bandeau :Illustration : © Nadia Morin

Révision linguistique :Révision linguistique : Bla bla rédaction

Depuis sa création, le Conseil du statut de la femme a fait de la participation paritaire des femmes aux affaires publiques un levier central de mixité démocratique. En 1978, il affirme : « Il est important que les femmes qui occupent des postes de responsabilité et de décision […] ne jouent pas le rôle d’alibi. Au contraire, il faut qu’elles entraînent avec elles d’autres femmes capables de changer les règles du jeu. […] Cette insertion, en leur assurant une représentation équitable, leur permettra éventuellement de remettre en question les structures du pouvoir, structures où s’articule la domination des hommes sur les femmes. » Près de cinq décennies plus tard, le leadership social et entrepreneurial des femmes se mesure-t-il au baromètre de leur force démographique? Comme un gage réel de démocratie? Un dossier présenté dans le cadre du 50e anniversaire du Conseil!

La participation des femmes à la vie publique ainsi que leur présence aux postes de commande ont, tout au long de l’histoire des démocraties, constitué des enjeux très importants pour le mouvement féministe. Et pour cause… Comment, en effet, les femmes peuvent-elles avoir une prise sur leurs conditions de vie en société si elles n’ont pas la possibilité réelle de faire valoir leurs opinions, d’exercer une influence et de prendre part directement aux décisions collectives?


Diane Lemieux (1997)
Présidente du Conseil du statut de la femme
(1995 à 1998)

Comment décider (et dessiner) la ville inclusive, non sexiste, sûre et accueillante? « En pensant faire du neutre, les villes ont longtemps fait du masculin, reléguant, sans en être conscientes, les filles et les femmes à l’espace privé. » De Nantes à Vienne jusqu’aux rues enneigées de Karlskoga, la journaliste Hélène Mercier propose un tour d’horizon d’initiatives européennes inspirantes, là où féminisme urbain et espaces mixtes rythment la cité.

L’univers entrepreneurial autochtone se peuple de pionnières. En privilégiant une économie sociale au service des générations, plusieurs entrepreneures autochtones deviennent de véritables moteurs de leur communauté. Miriane Demers-Lemay a rencontré deux de ces femmes d’affaires d’exception, qui œuvrent à revaloriser le travail traditionnel des femmes autochtones, à faire vivre leur culture et à retisser les peuples.

Lise Watier, Monique Leroux, Cora Tsouflidou… des femmes familières qui ont fait l’histoire du Québec par leur talent, leur audace et leur fibre entrepreneuriale. D’hier à aujourd’hui, nombreux sont les écueils pour les femmes qui aspirent à se lancer en affaires ou à accéder à des postes de décision. En entrevue avec Charles-Édouard Carrier, les membres du Conseil Déborah Cherenfant et Julie Bédard affirment sentir les vents tourner : les femmes entrepreneures font désormais partie de la conversation et ouvrent de nouveaux chapitres.

« Le jeudi 12 mars 2020, Manon Savard a pris l’enveloppe sous son bras, est allée la déposer dans une boîte aux lettres. À l’intérieur, son dossier de candidature… Manon Savard n’a jamais rêvé d’être juge en chef de la Cour d’appel du Québec, pas plus qu’elle ne s’était fixé cet objectif comme un idéal à atteindre. La vie, son instinct, l’y ont menée, et elle ne se voit pas ailleurs. » Dans un portrait intimiste, la journaliste Mylène Moisan nous révèle une grande dame de justice, qui mise sur l’importance de la parole donnée.

Anja Okuka est vice-présidente du développement des affaires et du marketing chez Café Castelo à Québec, où elle assure la relève de l’entreprise familiale. Préoccupée par la place des femmes dans le milieu entrepreneurial et dans le monde, elle s’implique dans plusieurs organismes philanthropiques et dans la communauté d’affaires. Anja est l’une des figures du documentaire Les héritières, un projet phare du Conseil à l’occasion de ses 50 ans. Elle nous parle aujourd’hui de féminisme et d’égalité des chances!

Enfin, à l’occasion des 50 ans du Conseil, le magazine Gazette des femmes passe le bâton de parole aux jeunes. L’objectif? Recueillir les aspirations, les préoccupations et les rêves d’une génération montante, d’une jeunesse engagée qui pose un regard lucide sur les réalités complexes qui la touchent. À 24 ans, Attou Mamat est la cheffe de l’opposition officielle de la 74e législature du Parlement jeunesse du Québec. Juriste de formation, elle poursuit son parcours à l’École du Barreau du Québec. Dans ses temps libres, Attou travaille à créer des espaces de réflexion à travers la performance artistique. Elle partage avec nous les valeurs qui la font briller.

Bonne lecture!