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L’accès aux services de garde : un impératif pour les femmes du Québec

 

L’accès aux services de garde :
un impératif pour les femmes du Québec

Depuis 1997, le Québec dispose d’un réseau de services de garde éducatifs à l’enfance qui comprend des places à contribution réduite et des places non subventionnées. La création de ce réseau a eu des effets positifs sur la participation des femmes au marché du travail de même que sur leur autonomie financière. Toutefois, un peu plus de 25 ans plus tard, les places offertes ne répondent pas à l’ensemble des besoins des familles.

C’est dans ce contexte qu’en 2022, le Conseil du statut de la femme (CSF) a reçu de la ministre responsable de la Condition féminine, Isabelle Charest, le mandat d’examiner les conséquences du manque de places en service de garde sur les femmes de même que des pistes de solution pour y remédier.

La recherche d’une place en service de garde : un défi de taille


La recherche d’une place s’avère éprouvante pour plusieurs parents :

57 %
des parents d’enfants de 0 à 5 ans

ont déclaré avoir trouvé difficile l’expérience globale de recherche d’une place en service de garde.

La responsabilité de la recherche d’une place incombe plus souvent aux mères :

86 %
des mères d’enfants de 0 à 5 ans

ont déclaré que c’est uniquement ou surtout elles qui effectuent ces recherches, contre 20 % des pères qui se disent être responsables de celles-ci.

* Selon un sondage effectué pour le compte du CSF en 2022.

Les principales difficultés rencontrées


Le manque
d’information

Le processus d’admission complexe et peu encadré

Le nombre de places offertes inférieur à la demande

Les frais de garde
trop élevés

La qualité insuffisante
des services de garde

Les besoins particuliers
non comblés

Les difficultés d’accès à une place en service de garde :
des conséquences lourdes pour les mères


Comme les mères ont plus souvent la charge des soins aux enfants, les défis que représente la recherche d’une place en
service de garde peut entraîner des conséquences sur différents aspects de leur vie :

Participation au marché du travail

Cheminement professionnel

Situation financière

Bien-être

Vie conjugale

Désir d’enfant

Ce sont plus souvent les mères qui songent à effectuer ou qui effectuent des modifications à leur participation au marché du travail en raison des difficultés d’accès à une place en service de garde :

64 % des mères

auraient dû apporter des ajustements à leur participation au marché du travail, comparativement à 45 % des pères, notamment :

  • en modifiant leur horaire de travail ;
  • en diminuant leur nombre d’heures ;
  • en retardant leur retour au travail ;
  • en changeant d’emploi ;
  • en quittant un emploi.

* Selon un sondage effectué pour le compte du CSF en 2022.

Des pistes de solution analysées par le CSF


Des pistes de solution ont été évoquées sur la place publique pour faire face à la situation, notamment :

  • offrir une aide à la recherche qui réponde mieux aux besoins des familles ;
  • accorder une compensation financière à celles qui sont en attente d’une place ;
  • reconnaître un droit inconditionnel à une place en service de garde ;
  • repenser le processus de création des places.

Quelles sont les positions du CSF en regard de ces pistes ?


Le CSF estime que bien que les solutions proposées pour soutenir les parents en attente d’une place puissent aplanir les difficultés d’accès un service de garde, elles demeurent vaines si cela ne mène pas à l’obtention d’une place.

Le CSF met également en garde le gouvernement contre les risques que comporte l’octroi d’une compensation financière pour les familles en attente d’une place, puisque ces mesures pourraient nuire à l’autonomie financière des femmes, en incitant certaines d’entre elles à s’éloigner du marché du travail. Ces mesures risquent aussi de maintenir la division sexuelle des activités domestiques et un partage inégal de celles-ci dans le couple.

Le CSF invite le gouvernement à revoir son modèle de création de places en service de garde en vue de garantir le droit universel à une place abordable et de qualité pour tous les enfants en s’inspirant des modèles de certains pays européens et du système d’éducation québécois :

  • Les centres de services scolaires et les commissions scolaires anglophones ont l’obligation, en vertu de la Loi sur l’instruction publique, de trouver une place pour tous les enfants qui doivent fréquenter un établissement d’enseignement ;
  • Depuis 1995 en Suède, la loi sur l’éducation prévoit que les enfants dont les parents travaillent ou étudient ont droit à une place en service de garde à partir de l’âge de 1 an. Quand les parents font la demande pour obtenir une place, les autorités responsables ont l’obligation de leur en proposer une près de leur lieu de résidence dans un délai de 4 mois.

Pour en savoir davantage sur le sujet,
consultez la version complète de l’avis.

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